C’est peut-être LA question que j’écoute chaque semaine quand je reçois des parents de jeunes enfants :

« Comment faire quand il s’énerve ? »

« Comment faire en face des ‘crises’ ? »

« Je me sens démuni.e, je ne sais pas comment faire. »

« Je me sens insécure par rapport à comment être, quoi dire… »

Tout d’abord, je veux dire que ces ressentis sont complètement compréhensibles. Nous ne sommes pas (encore) dans une société, dans son ensemble, qui valorise les étapes d’exploration chez les enfants, et encore moins depuis ces derniers temps, malheureusement, en France. Il y a un immense besoin de constater, sans jugement, que les enfants sont en train d’apprendre une compétence, des compétences fondamentales, de savoir-être, de leur façon d’être – tout comme nous, les adults. Ce sont des aspects d’apprentissage de toute la vie, j’ai envie de dire.

J’ai eu envie récemment donc de rassembler des étapes clés, des principes que je partage et transmets aux parents en quête de réponse sur des sujets tels les ‘crises’ et les expressions des grandes émotions chez les enfants.

Ici, je n’aborde pas des principes applicables à des pathologies, des traumas, où souvent il y a un besoin d’un suivi psychologique plus poussé. Maintenant, qui que ce soit comme enfant, dans mon expérience, et sur la base des repères humains et logiques, les effets porteurs de ces principes peuvent, quand les parents s’engagent vraiment à changer, changer la vie de votre quotidien.

Quand un enfant traverse une grosse émotion, il y a souvent une tendance chez nous les parents de vouloir que cela s’arrête ‘tout de suite’. Et je comprends. Je vous invite en lisant les prochaines lignes à voir que c’est plutôt à nous les parents d’accompagner nos enfants à apprendre pour eux-mêmes à se réguler, à gérer, à respirer, à revenir à leur calme intérieur – et cela se travaille.

Etape 1 : D’abord, connecte-toi à…toi ! et à ta respiration. Vraiment.

Il est essentiel de d’abord voir comment tu te sens.

Est-ce que tu te tens ‘réagis’ ? Est-ce que quelque chose chez ton enfant te rappelle ta propre enfance ? Est-ce que tu sens que « ça monte » à l’intérieur ? Il est essentiel d’exercer le non-jugement envers toi pour pouvoir discerner ce que tu ressens. Même rapidement, prenez des grandes respirations pour te connecter à ton plein potentiel d’ancrage, de TE voir dans ton potentiel d’abord, avant d’aller vers ton enfant.

Etape 2 : Voir ton enfant dans son plein potentiel.

Je le conseille en coaching très souvent : voir que dès l’âge de bébé, les enfants, vraiment, ils sentent et ils comprennent le tout. Ils sont, comme dit Esther Perel, une des thérapeutes du couple les plus connue au monde, des « petits anthropologues » en train d’absorber l’énergie des adults qui les entourent. Donc plus tu peux sincèrement voir ton enfant dans sa CAPACITE à se recentrer, c’est-à-dire à réguler, à traverser l’émotion – et non pas juste l’arrêter – plus il va pouvoir  »répondre » aligné avec cette vision positive que tu portes sur lui. Un enfant est toujours bon, y compris dans les moments où il exprime des émotions difficiles.

Etape 3 : Pratiquer la prévention et rentrer dans une dynamique active, pour plus de régulation émotionnelle de façon constante.

Trop souvent, j’entends les parents (et je comprends !) qui souhaitent une réponse sur ce que j’appelle des ‘scènes de vie’ : un moment dans la cuisine, le coucher, la séparation lors du dépôt à l’école, des ‘crises’ (si tu me suis depuis longtemps, tu sais déjà que je préfère ‘dérégulation des émotions’ à ce mot, que je trouve contient du jugement pas constructif pour en sortir) en situation x, y, … Or, je propose de prendre un grand recul sur les plannings hebdos et mensuels dans la famille. Il y a des stratégies absolument formidables à déployer au sein d’un foyer, que je partage et j’enseigne à nos clients chez Be the Change : des conseils de famille, introduire un cahier de réussites (source : Leadership Ethique et Living School), des rituels de familles, des chansons, de la pédagogie active à travers les livres et des messages. Plus vous rentrez dans une dynamique d’évolution, de prendre conscience de pourquoi TOI tu pouvais t’énerver dans telle ou telle situation, plus vous allez pouvoir enseigner et accompagner vos enfants avec conscience claire, plein d’amour et de bienveillance.

Etape 4 : Inclure la réparation, non pas la punition 

Ah, le sujet du prochain article…l’autorité ! Grand sujet. Et cela se comprend. L’autorité juste et bienveillante se travaille pour la plupart entre nous, qui avons reçu tant de belles choses de nos propres enfances et, si souvent, des choses dures aussi, des impacts négatifs pour nos images de nous-mêmes. Ce sont des aspects essentiels à travailler en coaching si vous souhaitez savourer les bienfaits de l’évolution. Pour revenir donc à la régulation émotionnelle et l’accompagnement des enfants :

  • il va, par principe, être préférable de ‘contenir’ la situation : se rassurer que l’enfant ne se fait pas mal et ne peut pas se faire mal, jamais.
  • contenir dans le non-jugement tout en restant proche de l’enfant : il est essentiel de ne pas laisser un enfant seul dans sa chambre / dans une pièce quand il traverse une grande émotion. Je vous donne une image que j’aime beaucoup qui nous vient de Dr. Becky Kennedy, docteure en psychologie et pédiatrie : si un enfant apprenait à nager, et il n’arrivait pas, est-ce que tu serais agacé avec lui ? Non ! C’est un beau métaphore pour nous rappeler que les enfants apprennent et qu’ils ont TOUT le potentiel d’apprendre (et souvent beaucoup plus tôt que les parents ne croient) à mieux réguler et à traverser, résorber des émotions négatives, non pas en les refoulant pour ‘être sage’ aux yeux d’un adult ou la société classique, mais pour développer la résilience, la patience, l’amour de lui même quand il ressent les choses difficiles. Donc rester, par principe, calme et fort dans le sens de la Vie : ‘calm and strong,’ comme je viens de dire ce matin à une maman en coaching parental.
  • enfin, donc, revenir plus tard sur le moment pour RE-PAR-ER. Reparler de ce qui a pu déclencher les grosses émotions pour ton enfant. Ce n’est pas nécessaire de faire cela POUR TOUT, vraiment, ok ? Surtout, pas de culpabilité ! Valorises-toi d’être ici en train de lire ces lignes, de prendre conscience que tu veux le meilleur pour ton enfant. Reparle surtout de son immense trésor intérieur, son grand potentiel dans son coeur, son corps, son esprit et sa créativité (pédagogie Leadership Ethique, Les 4 Niveaux de Potentiel de l’Être Humain). Places les limites là où tu as besoin de les placer. C’est un acte d’amour de le faire. Cela se travaille, et si tu ressens que c’était très dur par moment pour toi, je t’invite à réserver une session gratuite de 15 minutes d’échange ensemble, pour voir si oui ou non Be the Change serait adapté pour t’accompagner à évoluer comme tu le souhaites dans ta parentalité, dans ta vie.

Wahooo!!! L’article qui pourrait devenir peut-être un jour un livre…D’ici là, je vous conseille de tout coeur un des livres que je conseille le plus souvent : « S’épanouir à l’école » par Caroline Sost, fondatrice de Living School. Il vous permettra de voyager notamment à l’intérieur d’abord, d’approfondir les notions évoquées ici, et sera une lecture ‘life-changing’ si tu t’engages vraiment. Je te le souhaites de tout mon coeur.

Haut les coeurs, haut les potentiels, chers parents !

A mardi prochain avec un nouvel article sur mon histoire d’américaine qui est tombée amoureuse de la France, et ma vision du meilleur des deux pays…les pépites peuvent vous surprendre ! 🙂

N’hésitez pas à venir me parler sur Instagram si vous avez la moindre question.

Prenez soin de vous,

Julie